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Film français (février 2018, 1h48) de Coralie Fargeat
Avec Matilda Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombe et Guillaume Bouchède
Distributeur : Rezo Films
Synopsis : (Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement)
3 riches chefs d’entreprise mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone de canyons. Un moyen pour eux d’évacuer leur stress et d’affirmer leur virilité armes à la main. Mais cette fois, l’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres. Les choses dérapent, dans l’enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie... Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l’homme...
"Cinéma de genre" est souvent synonyme de cinéma de divertissement. Le terme peut également être associé aux notions de série B(a), voire de cinéma d’exploitation(b), mais il n’est pas non plus incompatible avec celle de cinéma d’auteur(c), lorsque des cinéastes s’épanouissent dans un genre particulier ou en transcendent les conventions.
Thriller horrifique, gore et féministe, Revenge peut être qualifié de film de genre revenge movie, ou survival se situant entre Kill Bill et Délivrance, très cash, violent, moderne, très graphique, très visuel. La mise en scène, les décors, la bande son créent une ambiance épidermique, genre nerfs à vif !
Coralie Fargeat aime le cinéma depuis l’enfance et, entourée de ses frères, c’est avec son grand-père qu’elle plonge dans le cinéma de genre, d’abord avec des grosses productions style Indiana Jones ou Star Wars puis elle va naturellement vers des univers plus sombres tels ceux de Cronenberg, Lynch, Carpenter et Kathryn Bigelow. Depuis l’âge de 16 ans elle sait qu’elle veut être réalisatrice et que ce cinéma-là sera le sien.
Après son bac et trois ans à Science Po, elle reconnaît sur un tournage dans la cour de la prestigieuse école un des techniciens qui avait été son professeur pendant son passage furtif à la fac de cinéma de Saint-Denis. Elle lui glisse qu’elle cherche à se faire une expérience en tant que stagiaire sur des plateaux. Et, coup de chance, elle est rappelée et plus d’une fois. Elle est dans la place ! Elle fait sa place !
De ces expériences sur les tournages américains, elle retiendra d’abord l’organisation.
Son premier court métrage, Le Télégramme (2003) qui raconte l’histoire de deux mères dans l’attente des télégrammes qui annoncera la mort de leurs fils, ne reflète pas encore assez son univers.
Les Audi Talents Awards qu’elle remporte lui permettent de réaliser et financer son deuxième court, Reality + (2014). Dans un monde futuriste, les humains peuvent se faire implanter une puce électronique dans le cou et transforme leur apparence à leur guise. S’en suit une série de choix : l’amour ou la vérité ?
Ces deux courts-métrages, récompensés (et diffusés sur France 2), la confortent dans le métier et la voie qu’elle a choisis. En 2015, elle commence à écrire Revenge, se bat pour obtenir le financement, obtient deux millions d’euros (ce qui est très peu pour ce genre de film) et le projet est lancé !
Une prise de risques énorme dont Coralie Fargeat dit être fière.
Les festivals (Gerardmer, Toronto, Sundance) mettent un coup de projecteur extraordinaire sur ce film, qui bénéficie ainsi d’un rayonnement international.
« Mon héroïne refuse de se taire après avoir été violée et elle fait valoir son bon droit au péril de sa vie » dit la cinéaste, « elle est une femme d’aujourd’hui qui ne se laisse pas humilier. » Et de poursuivre :
« Le temps où les réalisatrices étaient cantonnées aux comédies romantiques et aux drames intimistes est révolu. Les femmes aussi aiment les films qui déménagent. »
Remarquée par les producteurs américains, Coralie Fargeat s’est vue proposer de réaliser un volet de la saga Fast and Furious. « Ce n’est pas dit que cela se fera, mais cela prouve que les mentalités évoluent ! »
a Une série B est, à l’origine, un long métrage avec un petit budget de production, distribué sans campagne publicitaire, et projeté en première partie d’un double programme (deux films par séance au prix d’un seul) : ce type de films était très courant durant l’âge d’or d’Hollywood. Depuis la fin des années 50, le terme est utilisé dans un sens plus large, désignant tous les films à faible budget.
b Le film d’exploitation est un type de films réalisés en évitant les dépenses des productions de qualité et visant l’exploitation commerciale pour attirer le public.
c Le cinéma d’auteur qualifie l’ensemble des films d’un réalisateur reflétant sa personnalité artistique. C’est une notion subjective dont il n’existe pas de définition rigoureuse. Le cinéma d’auteur est fréquemment assimilé au cinéma d’Art et Essai
Rétrospective Kore-Eda 23 et 24/11/19
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Animé par Jean-Claude Mirabella
Week-End italien 4 et 5/10/19
Rétrospective Agnès Varda avec Brigitte Rollet les 24 et 25 novembre 2018
Week-End italien avec Jean-Claude Mirabella les 29 et 30 septembre 2018
Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin avec Marie-Jo Sanselme 23/02/16
Soirée de clôture 2015 avec l’Echappée belle
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