Film américain (1981, 1h59) de Hugh Hudson Avec Ben Cross, Ian Charleson, Patrick Magee, Brad Davis
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Synopsis : Dans les années vingt, deux athlètes britanniques prédisposés pour la course à pied se servent de leur don, l’un pour combattre les préjugés xénophobes, l’autre pour affirmer sa foi religieuse.
Satyajit Ray appartient à ce monde restreint des très grands cinéastes. Il a réalisé 37 films, par exemple : Le Salon de musique, Le Monde d’Apu, Trois Filles, Charulata, Les Joueurs d’échecs…
Très jeune, il aimait le cinéma américain : Lubitsch, Chaplin, Douglas Fairbanks. Plus tard, d’autres cinéastes compteront dans sa formation : Jean Renoir dont il a été l’assistant durant le tournage de Le Fleuve en 1948, Victorio de Sica pour Le Voleur de bicyclette de qui ont décidé de sa carrière. Mais la liste est longue, Rossellini, Truffaut, Godard… Ray admire aussi le travail photographique de Cartier Bresson.
Sa carrière a été multi-récompensée, l’Ours d’argent, Oscar pour l’ensemble de son œuvre… RAY à son tour aurait selon leurs dires, influencé Scorsese, Ivory, Kiarostami, Kasan…
Sur le plan des idées, il y a entre lui et le prix Nobel de littérature1913, Rabindranah Tagore de 50 ans son ainé, une proximité filiale, intellectuelle et philosophique, (d’ailleurs il a réalisé trois films à partir de romans de Tagore) tous deux ont en commun d’être des réformateurs sociaux et religieux opposés au système des castes, favorables à l’éducation pour tous et à l’amélioration de la condition des femmes indiennes.
Pour la cinéaste Leena Yadav, en Inde voici le temps de « La saison des femmes ».
C’est un film roboratif qu’a réalisé Leena Yadav. L’histoire de quatre femmes qui malgré tous les verrous intérieurs et extérieurs parviennent à s’émanciper en s’appuyant les unes sur les autres. Des images chatoyantes sur un paysage désertique...
Kanu Behl, nait en 1980 à Kapurthala mais c’est à New Delhi qu’il grandit, entouré de ses parents, acteurs, qui travaillent pour la télévision indienne. Son père est aussi réalisateur, sa mère scénariste.
Kanu devient leur assistant et étudie le cinéma au Satyajit Ray Film and Television Institute, à Calcutta.
Avec « Agra, une famille indienne », il signe un fulgurant 2ème long métrage en hindi (après « Titli » en 2015)
Révélé en France à la Quinzaine des cinéastes à Cannes en mai 2023, le film trouve un distributeur, Les Films de l’Atalante. Merci à eux qui nous permettent ce voyage.
Transporté à Agra, nord de l’Inde, célèbre pour le Taj Mahal, joyau d’architecture indo-islamique, le spectateur n’est pourtant aucunement invité à faire du tourisme.
Il s’agit ici d’entrer dans la maison et dans la tête du personnage principal. En éclairant la face cachée de la structure patriarcale rythmée par les frustrations et répressions sexuelles, le réalisateur nous met en face du quotidien étouffant de Guru (1er rôle au cinéma pour Mohit Agarwal, acteur de théâtre), asphyxié par le manque d’espace qui lui est octroyé et par la multitude de tabous qui le harponnent et attisent sa colère.
(Agra est par ailleurs la ville où se situe le plus grand hôpital psychiatrique du pays)
Comme c’est le cas (aussi) en Inde, quand les riches deviennent encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres, l’espace individuel devient toujours plus problématique et c’est dans ce contexte que Kanu Behl place son film et, en son centre, les répressions sexuelles, un thème très important qu’il voulait mettre en avant pour chercher à comprendre les frustrations qui génèrent colère et violence et provoquent un chaos à rendre fou.
« Agra, une famille indienne », un film aux formes multiples sur l’Inde contemporaine qui ne manquera pas de susciter un débat riche et mouvementé !