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Film allemand (vo, 1h59, avril 2011) réalisé par Feo Aladag avec Sibel Kekilli, Settar Tanrıöğen et Derya Alabora.
Titre original : Die Fremde
Synopsis : Pour protéger son fils de son mari violent, Umay, une jeune femme turque d’origine allemande, quitte Istanbul et retourne vivre dans sa famille à Berlin. Mais les membres de sa famille, prisonniers des valeurs de leur communauté, ne l’accueillent pas comme elle l’espérait. Umay est obligée de fuir à nouveau pour épargner le déshonneur aux siens.
Je vous présente donc ce soir le 1er long métrage de Feo Aladag, jeune réalisatrice autrichienne, née à Vienne en 1972 (elle a donc 39 ans). Ses parents sont d’origine turque et le film est un film allemand.
Ce film a reçu de nombreux prix :
Meilleur film et meilleure actrice au Festival de Tribeca 2010, (New York) (A propos d’Elly en 2009),
Prix du public au Festival du film de Femmes de Créteil,
Prix du public au Festival Premiers plans d’Angers
8 récompenses aux German Film Awards, les César allemands,
Il a été sélectionné pour représenter l’Allemagne aux Oscars 2010.
Les Cramés ou leur ancêtre Cinémania ont déjà présenté au public montargois de nombreux films germano-turcs :
Shahada de Burhan Qurbani
Soul Kitchen de Fatih Akin
Head On de Fatih Akin
De l’autre côté de Fatih Akin
Et ce soir « L’étrangère » (Die Fremde) d’une réalisatrice : Feo Aladag
Tradition, famille, crime d’honneur - "L’Étrangère", de la cinéaste autrichienne Feo Aladag - est une œuvre coup de poing qui, après "Shahada" et le superbe "Just a kiss" de Ken Loach proposé lors du festival, nous indigne, nous bouleverse face à la vie saccagée d’un jeune femme turque, remarquablement jouée par Sibel Kekilli, fuyant avec son garçon la violence de son mari - coups, viol conjugal, enfermement du petit Cem dans un placard ; et curieusement, dans le même temps, elle nous fait entrer dans l’âme de cette famille berlinoise qui, passée la joie de revoir leur fille à la maison, réprouve sa fuite comme un abandon du foyer conjugal, rejette la jeune femme solitaire et courageuse, peu assistée par les travailleurs sociaux ou institutions allemandes, comme corrompue, prêtant le flanc au "qu’en-dira-t-on", manquant à "l’honneur" sacré et la condamne finalement dans une scène terriblement muette où le père et les frères décident de l’irréparable après avoir consulté un vieux sage en Cappadoce.
fr Films depuis 2009 Année 2011 L’Étrangère ?